flowers for a ghost; ended.

Jamais personne ne comprendra ma solitude. Et même si d'autres ont déjà perdu leur frère, je m'en contrefiche. Rien ni personne n'est comme Lorcan. Je ne veux pas continuer à vivre sans lui, même quand on me dit que j’y arriverai. Seulement voilà, je n’y arrive pas. Je sais que je ne l’ai pas perdu, qu’il est là quelque part à m’attendre. Ou pas. Il ne m’a pas dit au revoir, il ne m’a jamais quitter. Oui, je suis le genre de personne qui doit voir pour croire. Et puis de toute façon, même si Lorcan se décidait à le faire, jamais ma personne ne l’acceptera. Après tout, vivre sans lui c’est comme m’arracher mon coeur entier. Depuis son départ qui m’a été annoncé par James, j’ai vécu comme je le pouvais, d’ailleurs ma présence sur cette planète, je la dois bien à James et à personne d’autre. Il m’a nombre de fois retenue de m’aventurer seule dans la forêt car selon lui, je m’exposai bien trop aux prédateurs de cet endroit. Les gens comme lui, mon frère. Et puis le temps est passé, l’eau a coulé sous les ponts comme le sang sur les habitants. J’ai recommencé à sourire grâce à mes amis seulement.. est-ce suffisant ? Pour être franche, non. Il me manque, lui, Lorcan. Et puis Angie, ça me manque aussi.

Je reposai mon carnet de bord pour le ranger dans mon sac. La pause était terminée, mon supérieur venait de l’annoncer. Je pris la main que James me tendait et me relevai. Il faisait trop chaud et j’en avais littéralement de cette randonnée. Ce que je j’appréhendai le plus c’était cette nuit. Dormir avec les petites bêtes, c’était pas vraiment mon dada. Je n’étais pas pour autant le genre de fille qui crierait face à une araignée. Le départ de Lorcan ne m’avait pas tuer alors ce n’était pas une petite bête qui le ferait. Je trouvai juste cela, gênant et désagréable. La route que nous offrait les montagnes de Great Smoky n’était pas vraiment des plus raide. J’en avais presque mal aux pieds. Nous marchions déjà depuis trois heures et nous venions d’avoir seulement notre première pause. De plus, j’étais la seule fille qui s’était proposée de participer, cela expliquait la distance qui me séparait de mes partenaires masculins. J’arrangeai mon chapeau qui m’était nécessaire face à ce soleil sadique.

« Midnight, presses un peu. Tu vas finir par te séparer du groupe et devenir le repas d’un cannibale, ce serait assez con comme même. »

Au mot cannibale, je lançai un regard totalement noir où seule la haine y avait place à Devon. Je m’étais arrêtée de marcher, je n’avais plus qu’une seule envie à présent, lui tordre le cou et jeter sa tête dans le vide. Seulement une main m’en empêcha par le bras. Pas besoin d’être devin pour deviner que c’était James.

« Si t’as un problème avec Midnight, adresses-toi directement à moi la prochaine fois. »

Le groupe reprit sa marche, tout comme moi et mon ami. J’étais énervée contre lui, j’avais presque envie de pleurer. Je n’étais plus une enfant, j’en avais marre qu’on me défende à tout bout de champs.

« Lâche-moi James. »

J’étais froide, glaciale même avec lui. Je savais pertinemment qu’il ne faisait que son devoir de remplaçant de frère seulement l’avoir tout le temps sur le dos était parfois très lourd.

« Donne moi au moins ton sac. »

Je cédai et le lui donnait. Il n’était pas léger alors si j’avais un moyen de m’en débarrasser, je n’allais certainement pas m’en priver.

« Tu sais Midnight, ce n’est pas de sa faute à Devon, il ne sait pas pour.. enfin..
- Il a un nom tu sais, c’est Lorcan ! Ce n’est pas parce qu’il n’est plus là que ça te donne le droit de l’oublier. C’est Lorcan souviens-en toi. Et puis je me fous de Devon, j’ai pas l’intention de passer les portes du Paradis en sa compagnie.
- Midnight...
- Ta gueule. »

Et j’allumai mon ipod pour me laisser emportant dans un tout autre monde, tout en suivant mon chef et mes compagnons, tout en ayant James à mes côtés. Les grottes ne devait plus être très loin, c’était là bas que nous devions passer la nuit. Seulement j’avais déjà autre chose en tête pour ma part. J’avais l’occasion de me retrouver dans un endroit où Lorcan pouvait être et ce n’était certainement pas James qui m’empêcherai de faire quoique ce soit.